Participants et questionnements :
- Elise Genot, Bordeaux Métropole
- Vincent Auriat, SNCF (membre Innovasol)
- Laurent Thannberger, VALGO
- Stéphane Vircondelet, ENVISOL
A l’issue de la restitution des échanges en ateliers, les participants de la table ronde étaient invités à s’exprimer en réponse aux questions suivantes :
- Quels sont vos REX de terrain d’utilisation des outils de diagnostic et de monitoring ?
- Quels sont vos besoins ? Est-ce que vos préoccupations ont été évoquées ? Avez-vous trouvé des réponses dans les outils proposés ?
- Que manque-t-il ? Quels sont les points bloquant ou verrous à lever ? Quelles actions à poursuivre ? Comment aller plus loin ?
Les points soulignés lors des échanges :
- Besoin d’intégrer les nouveaux enjeux de la gestion des sites et sols pollués : permettre la réutilisation de ces espaces et contribuer aux objectifs ZAN (2030 et 2050), considérer la santé des sols (approches écosystémiques au-delà de leur éventuelle contamination) pour permettre d’élargir les usages envisagés (refonctionnalisation), restauration de la qualité des eaux souterraines face aux déficits de ressources hydriques…
- Rappel de l’importance du diagnostic et des défis à dépasser pour fiabiliser la gestion des SSP
- Disposer de solutions simples, mises en œuvre sur le terrain afin d’améliorer la réactivité dans la gestion ainsi que de faciliter la compréhension des traitements et le suivi de leurs performances. Progresser d’une approche de diagnostic avant, pendant et après traitement vers des solutions de monitoring en temps réel et en continu.
- Dépasser le schéma classique d’acquisition des données par des aller-retours itératifs entre terrain et laboratoire grâce à des approches in situ, innovantes, intégrées (multi outils), connectées et économiques
- Expliciter, voire réduire les incertitudes associées. [En notant que le processus d’acquisition des résultats via un recourt à une analyse laboratoire peut présenter tout autant d’incertitude que des mesures réalisées sur sites].
- Accepter la possibilité d’un échec : la question posée ne trouve pas toujours de réponse en l’état actuel des connaissances et moyens disponibles
- Satisfaction de la dynamique et du foisonnement des solutions innovantes présentées lors de ces journées (en situation de terrain) mais crainte quant à leur potentiel de transfert / déploiement au sein de la profession et à leur disponibilité commerciale pour les acteurs.
- Les maitres d’ouvrages (MO) expriment le besoin d’être guidés dans leur choix, au travers de traductions concrètes et pratiques des innovations en solutions commerciales éprouvées, en réponse à leurs problématiques.
- Les BE soulignent l’évolution de leurs responsabilités vis-à-vis des attentes réglementaires (ex : attestation ATTES). Elles obligent la profession à progresser en qualité d’ingénierie pour opérer différentes solutions et protocoles adaptés aux situations rencontrées sur le terrain
- L’application de solutions innovantes, pour lesquelles les risques ou incertitudes peuvent apparaitre moins maîtrisés, implique une forme de partage de responsabilité entre le client, l’acteur de la profession et l’Administration.
- Les phases de développement, maturation et reconnaissance des outils innovants portent sur des pas de temps longs (ex : XRF)
- Besoin d’organiser, au sein de la communauté des SSP (incluant les professionnels, les MO et les représentants des Administrations), le partage de connaissances sur ces innovations car aucun de ses acteurs ne peut porter seul ce transfert de l’innovation et faire des choix entre les solutions proposées.
Les propositions de suites :
- Disposer de formats de partage plus fréquents permettant de faire le point sur les innovations
- Construire un inventaire des solutions (quels outils en réponse à quels objectifs et pour quels résultats) et démocratiser les conditions de leur commande pour les maitres d’ouvrages
- Capitaliser des retours d’expérience et les partager dans une optique d’accompagnement et de pédagogie, ne pas écarter les échecs de ce périmètre de restitution pour en tirer des enseignements
- Mobiliser le réseau ESSORT, lieu d’échange entre communautés d’acteurs des SSP (MO, BE, Administrations), pour créer les conditions de dynamique, de travail et de rythme propice à l’intelligence collective
Exemples d’actions à mener à l’issue de ces journées :
- Appel à projets pour test / évaluation des performances d’outils en situation réelle (par exemple, sur le modèle du projet HRSC d’ateliers participatifs pour le test d’outils de caractérisation multiniveaux de flux et de concentrations)
- Rdvs trimestriels (mensuels ?) d’une heure pour découvrir un outil : développeur + quelques utilisateurs pour REX
- RV annuel de démonstration d’outils pour faciliter les possibilités d’échanges et de prise de contact pour utilisation
- Faire connaitre le catalogue déjà disponible, lien module en cours de développement Selecdepol et autres initiatives de présentation des innovations